vendredi 3 février 2012

L'essentiel ONLINE


Émilie Lahr

31 janvier 2012 13:50; Act: 31.01.2012 14:23 Print

«Elle décide

si elle veut vivre»



La maman d'Émilie Lahr

raconte la lutte pour la survie

de la fillette, actuellement soignée

aux USA pour une maladie rare.



«L'essentiel Online»:

Comment gérez-vous le stress de deux interventions

en urgence à Baltimore, aux États-Unis?





Jacqueline Lahr:

Le stress est géré grâce à l'attitude d'Émilie,

qui lutte selon sa propre volonté.

Elle connaît les conséquences de ses choix

et a expliqué au Pr George Jallo

qu'elle ne voulait survivre que

si elle conserve ses capacités intellectuelles.


Les frères et sœurs d'Émilie sont restés au Luxembourg.

Comment la famille vit-elle la situation?

Émile, 27 ans, Mike, 23 ans, et Jennifer, 17 ans,

sont tous extraordinaires et gèrent ensemble

les mauvais moments.

Depuis sept ans, ils vivent une enfance troublée,

ils font souvent sans leurs parents.

Cela forge la maturité.

Émilie, qui doit porter en permanence une protection buccale,

se sent-elle comme une enfant normale?

Émilie s'est habituée à son masque et sait qu'elle est gravement malade.

Dans son esprit, elle se sent bien. Elle a axé sa vie sur les ordinateurs,

la famille et quelques amis proches.

Ses loisirs, elle les consacre à la peinture.

C'est devenu une vraie artiste.


Comment se déroule le quotidien?


Le temps d'Émilie est minuté. Toutes les cinq heures, elle reçoit un médicament

sous forme de pilule. En outre, six perfusions sont administrées quotidiennement.

Ce qui fait qu'Émilie ne peut pas dormir plus de trois heures de suite.

Pour moi, sa mère, c'est la même chose. Les journées d'Émilie sont bien remplies.

Elle aide à la cuisine, pendant les perfusions elle peint ou fait de la musique.

Un physiothérapeute vient une heure par jour quand elle n'est pas à l'hôpital ...


Les dons qui viennent de tout le Luxembourg sont-ils suffisants?

Nous couvrons les frais mensuels en organisant des événements

et des stands lors d’événements de bienfaisance.

Il y a aussi des coûts importants quand Émilie est traitée à l’étranger.

Parce que très peu de médecins peuvent faire face à cette

maladie, nous avons dû chercher un traitement aux USA,

dont le coût, environ 277 000 euros, n'est pas pris en charge.

Nous n'avons pas cette somme.

Depuis le 4 janvier nous avons reçu environ 23 000 euros de dons.


Quand Émilie pourra-t-elle rentrer au Luxembourg?

Émilie souffre d'une infection sévère du cœur et doit suivre

un traitement antibiotique pendant deux mois.

Les médecins tentent de trouver un site approprié, en Allemagne.

Si tel était le cas, Émilie pourrait déjà être transférée en Europe

dans une quinzaine de jours.


Propos recueillis par Chris Mathieu/L'essentiel Online

_

Aucun commentaire: